La diminution de l’activité économique et les mesures de confinement ont fait chuter de manière inhabituelle la demande des industriels et des entreprises.

Conséquence de la baisse de l’activité économique en France, la consommation d’électricité a connu une chute brutale en l’espace de quelques jours. Mercredi 18 et jeudi 19 mars, elle était inférieure de 15 % aux niveaux habituels à la même période.

La fermeture, dès samedi 14 mars, des cinémas, bars, discothèques, restaurants, centres commerciaux, bibliothèques, salles de spectacles, musées et établissements sportifs avait déjà entraîné une première réduction de la consommation. Elle s’est accentuée avec le durcissement des mesures de confinement mardi 17 mars.

La diminution de l’activité économique et les mesures de confinement ont fait chuter de manière inhabituelle la demande des industriels et des entreprises.

Conséquence de la baisse de l’activité économique en France, la consommation d’électricité a connu une chute brutale en l’espace de quelques jours. Mercredi 18 et jeudi 19 mars, elle était inférieure de 15 % aux niveaux habituels à la même période.

La fermeture, dès samedi 14 mars, des cinémas, bars, discothèques, restaurants, centres commerciaux, bibliothèques, salles de spectacles, musées et établissements sportifs avait déjà entraîné une première réduction de la consommation. Elle s’est accentuée avec le durcissement des mesures de confinement mardi 17 mars.

Selon le site Eco2Mix, du Réseau de transport d’électricité (RTE), la consommation est comparable à celle d’un début de mois d’août. On peut y noter le décalage inhabituel entre les prévisions et la réalité de la consommation. L’explication en est assez simple : une partie importante de la consommation électrique est celle des entreprises.

Transformation des habitudes

Les gros industriels représentaient en 2019 autour de 16,5 % de la consommation, les autres entreprises et secteurs professionnels 47,5 %. Or de très nombreuses usines sont à l’arrêt, de même que les aéroports, et les trains tournent au ralenti. Résultat : les besoins en électricité sont surtout ceux des ménages, qui ne représentent en moyenne que 36 % de la consommation.

Ce changement se note également dans la transformation des habitudes liées au confinement. En temps normal, on constate un pic de consommation en début de matinée, qui dure jusqu’à l’heure du déjeuner, puis redescend dans l’après-midi, avant un nouveau pic vers 19 heures, qui redescend ensuite.

Depuis lundi 16 mars, ces habitudes relativement prévisibles sont bousculées : lundi soir, un pic a été enregistré en raison de l’allocution du président Emmanuel Macron, suivie par un record de 35,3 millions de téléspectateurs. Depuis, on constate que le début de journée est beaucoup plus ralenti, et que l’activité est très faible dans l’après-midi.

Pas de coupure envisagée

Le gestionnaire du réseau RTE a activé lundi son plan de continuation d’activité (PCA), en généralisant le télétravail, sauf pour les activités essentielles comme les équipes chargées d’intervenir sur les installations ou celles chargées en temps réel d’équilibrer l’offre et la demande. Le responsable du réseau de distribution, Enedis, a fait de même.

Pour l’heure, la France est largement excédentaire dans sa production et exporte encore plus d’électricité que d’habitude vers les pays voisins. Aucun réacteur nucléaire en fonctionnement n’a été arrêté pour cause d’épidémie. Les deux unités de la centrale de Flamanville (Manche) ont déclenché leur plan épidémie, mais elles étaient déjà à l’arrêt pour maintenance. EDF estime qu’à cette heure, il n’y a « aucun problème du côté de la production » et aucune coupure n’est envisagée.

Source : Le Monde-19 mars 2020