Contrairement à une idée reçue encore très répandue, il est parfaitement possible de consommer en toute légalité l’électricité produite par ses panneaux photovoltaïques.

C’est l’autoconsommation.

L’autoconsommation : qu’est-ce que c’est ?


Définition :

L’autoconsommation est le principe selon lequel, grâce à des panneaux solaires, on peut consommer immédiatement l’électricité
produite sur place.

Par contre, l’autoconsommation solaire ne permet pas forcément de couvrir la totalité des besoins. L’autoconsommation électrique se fait
donc en complément du réseau électrique auquel il faut se raccorder.


Attention :

Il ne faut pas confondre l’autoconsommation avec l’autonomie énergétique.
Ici, on parle d’autonomie énergétique lorsqu’on est autosuffisant, sans raccordement au réseau. Par exemple sur les sites isolés qui se situent 
en haute montagne. À ce moment-là, des batteries solaire viennent compléter l’équipement.

1 - Les panneaux photovoltaïques transforment l’énergie solaire en électricité.
2 - L’électricité peut être consommée au sein du foyer, après être passée dans l’onduleur.
3 - Si les panneaux ne produisent pas assez, vous consommez de l’électricité venant du réseau EDF.
4 - Si les panneaux produisent plus que nécessaire, le surplus pourra soit, être stocké, soit revendu à EDF.

En résumé, passer à l’autoconsommation...

  • Vous arrêtez de subir les augmentations constantes du coût de l’électricité.
  • Vous profitez de la baisse du coût des panneaux photovoltaïques.
  • Vous profitez de la baisse du coût des panneaux photovoltaïques.
  • Vous contribuez au développement des énergies renouvelables.
  • Vous réduisez votre facture d’électricité.

Le prix de votre électricité en détail !

L'éssentiel à retenir

  • Vous arrêtez de subir les augmentations constantes du coût de l’électricité.
  • Vous profitez de la baisse du coût des panneaux photovoltaïques.
  • Vous profitez de la baisse du coût des panneaux photovoltaïques.
  • Vous contribuez au développement des énergies renouvelables.
  • Vous réduisez votre facture d’électricité.

Pourquoi et quand choisir l’autoconsommation ?


Mentionnons que Qualit’EnR a commandé une étude « Quelle place pour les énergies renouvelables chez les Français ? ».

Les résultats 2019 du baromètre annuel OninionWay révèlent que s’ils avaient des panneaux solaires, 88% de Français voudraient consommer leur électricité plutôt que de la vendre. Cette tendance est stable par rapport à l’an dernier.

Partant de là, quel est le bon moment pour passer à l’autoconsommation électrique ? Dès maintenant ! Vous pouvez commencer par vérifier si
vous avez une toiture suffisamment bien orientée. Ou alors encore plus simple utiliser notre configurateur (gratuit) 
Cependant, il y a plusieurs motivations possibles pour passer à l’énergie solaire en autoconsommation. Elles sont financières, écologiques, éthiques.
On peut dire que choisir une installation photovoltaïque en autoconsommation permet plus de liberté par rapport aux fournisseurs d’énergie ainsi qu’un bon retour sur investissement.

Ainsi, avec des panneaux solaires en autoconsommation, on peut :

- S’affranchir de l’augmentation du prix de l’énergie. Donc, devenir moins dépendant de son fournisseur d’énergie.
- Réaliser d’importantes économies sur sa facture d’électricité en consommant moins d’électricité du réseau.
- Économiser 600€ sur les frais de raccordement grâce au déploiement gratuit de Linky.
- Bénéficier d’une prime à l’autoconsommation. Par exemple 390 € TTC par kWc installé pour les installations ≤ 3 kWc.
- S’offrir la possibilité de revendre le surplus de production. Par exemple, 0,10 € du kWh pour une installation comprise entre 3 et 9 kWc.
- Utiliser une énergie verte produite localement, et réduire son impact environnemental.
- Viser l’autonomie complète à l’aide de batteries solaires.

Comment auto-consommer son électricité ?

D’abord, pour auto-consommer son électricité, il faut déjà installer des panneaux photovoltaïques ou hybrides sur son toit ou bien au sol.
Idéalement côté sud avec 30° d’inclinaison. Une installation à l’est ou à l’ouest est aussi possible, mais moins optimale.
Ensuite, le système de panneaux photovoltaïque en autoconsommation sera branché à des micro-onduleurs ou un onduleur centralisé.

Ceux-ci vont transformer le courant continu des panneaux en courant alternatif.
Seul le courant alternatif peut être autoconsommé.
À ce moment-là, un compteur intelligent va pouvoir comptabiliser toute l’énergie produite sur le toit ainsi que celle utilisée sur place. Il faut savoir
que depuis le 1er janvier 2017, à chaque nouvelle demande de raccordement solaire, un compteur de type Linky est déployé gratuitement sur place.
Enfin, un raccordement sera opéré sur le Réseau pour chaque contrat CRAE. Grâce à ce raccordement, il est possible de consommer l’électricité du réseau quand les panneaux ne peuvent pas produire. Par exemple en cas de pluie, ou bien la nuit.

En outre, le raccordement va également servir à injecter le surplus de production solaire. En particulier la journée lorsque la maison est vide et
qu’il n’y a pas de consommation d’électricité.

Taux d’autoconsommation et taux de production

Il faut voir ici deux indicateurs utiles pour bien dimensionner une installation solaire avec l’objectif d’en maximiser l’autoconsommation
électrique.


D’une part, le taux de production :

c’est la part de la consommation électrique du foyer qu’assurent les panneaux solaires. Plus le taux
d’autoproduction est élevé, plus on utilise sa propre électricité donc plus on est autonome par rapport au réseau.
Soulignons que le calcul s’effectue selon la formule suivante : Taux de production = production consommée sur place / Consommation
électrique totale.

D’autre part, le taux d’autoconsommation :

c’est la quantité d’électricité produite par les panneaux réellement consommée dans la maison. En l’ajoutant à la part de production revendue sur le réseau, on retrouve la production totale des panneaux.
Signalons que le calcul d’autoconsommation photovoltaïque est établi selon la formule suivante : Taux d’autoconsommation = Production consommée sur place / Production totale.

Ainsi, plus ce taux est élevé, plus on rentabilise ses panneaux solaires. L’électricité étant plus chère à l’achat par exemple 17,11 c€/kWh en janvier 2020 (Tarif EDF heure pleine + abonnement), qu’à la revente, 10 c€/kWh,  il est plus rentable d’auto-consommer sa propre électricité plutôt que de devoir l’acheter.
En réalité, on observe que le taux d’autoconsommation avoisine les 20% à 30%. Pourquoi si peu ? Car production et autoconsommation ne sont
pas forcément synchronisées. En effet, en journée, quand les panneaux solaires produisent les maisons sont souvent vides.

Donc, pour augmenter son taux d’autoconsommation, il faudra modifier ses habitudes de vie et chercher à synchroniser la production solaire avec la consommation.

Synchroniser la production et la consommation de l’électricité

Dans ce cas-là, nous ne sommes plus dans la même logique. Au lieu de mettre en route les machines la nuit pour bénéficier des tarifs en heures
creuses, on va au contraire consommer au maximum en journée.
Pour le faire au mieux, des équipements domotiques sont spécialisés dans la gestion de l’énergie. Ils peuvent pousser le taux d’autoconsommation à 70%. À noter que la domotique est éligible au CITE à hauteur de 30 % du montant du système.
Dans le cadre d’un bilan énergétique, on peut également parler du taux de couverture solaire. Il correspond à la part des besoins annuels en énergie couverts par l’énergie solaire. Cela n’a rien à voir avec les indicateurs vus précédemment. Soulevons qu’il se calcule selon la formule suivante : Taux de couverture = Production annuelle / Consommation annuelle.

Autoconsommer avec revente du surplus d’électricité

De toute évidence, cette configuration requiert un raccordement au réseau. En ce domaine, il faut se déclarer auprès d’Enedis et mettre en place un compteur d’énergie double flux de type Linky.
De ce fait, avec cette configuration, à tout moment je peux vendre au réseau mon surplus produit et prendre sur le réseau ce dont j’ai besoin quand je ne produis plus.

Avantages de l’autoconsommation avec vente du surplus :

- Diminution du montant des factures d’électricité
- Attribution d’un revenu en fonction des kWh vendus à hauteur de 10 c€/kWh il faut cependant s’acquitter d’un abonnement pour l’utilisation du réseau à hauteur de 9€ par an.
- Perception d’une prime pendant 5 ans. Elle se calcule en fonction de la dimension de l’installation. (Explications plus bas).
- Exonération pour toute installation en autoconsommation < 1 MW du paiement de taxes comme la CSPE et la TCFE sur les kWh autoconsommés.
- Pas de frais de raccordement au réseau

Inconvénients de l’autoconsommation avec revente du surplus

Des démarches administratives assez longues

Autoconsommation sans revente du surplus à EDF

C’est l’autoconsommation totale.
Il est à noter que dans cette configuration, on doit intégralement consommer sa production d’énergie, sans pouvoir revendre au réseau le
surplus.
Dans ce cas précis, le surplus s’injecte gratuitement sur le réseau.
Attention, cela est possible uniquement pour les petites installations < 3 kWc.

Avantages de l’autoconsommation totale

Ils sont identiques à l’autoconsommation avec vente du surplus.
S’ajoutent à cela des démarches administratives simplifiées. En effet, le raccordement est plus simple, le surplus n’étant pas comptabilisé. Il s’injecte à titre gracieux.

Inconvénients de l’autoconsommation totale

Prévoir d’investir dans quelques outils de domotiques pour synchroniser production et consommation

Auto-consommer avec des batteries solaires

De nos jours, auto-consommer avec des batteries peut être une alternative.
En ce qui a trait à ce système, notons qu’il s’alimente en journée pour pouvoir bénéficier de l’électricité le soir et lors des journées sans soleil. Quand l’installation solaire répond à la totalité des besoins énergétiques de la maison, le système peut rendre la maison autonome en énergie.
Autrement, un groupe électrogène raccordé aux batteries solaires peut prendre le relais.
Par contre, sans forcément habiter en site isolé, l’option de stockage sur batteries solaires existe pour tous. La batterie solaire va servir à stocker de l’électricité non utilisée au moment de sa production.

Avantages de l’autoconsommation solaire avec batteries

- Indépendance totale vis-à-vis du réseau
- Démarches administratives minimes

Précisons ici qu’en l’absence de subvention en France, les batteries solaires sont encore des produits onéreux. En général, le prix varie en fonction de sa composition. Les moins chères sont les batteries à plomb ouvert et les plus chères les batteries Lithium. Autrement, on peut investir dans des batteries gel.

Inconvénients de l’autoconsommation solaire avec batteries

- Le prix des batteries
- Les batteries lithium-ion sont peu écologiques
- La durée de vie des batteries
Outre le prix d’achat relativement élevé, il est à souligner qu’une batterie possède une durée de vie limitée à 7 ou 8 ans en moyenne. Sachant que votre installation solaire peut durer 30 ans, il faudra considérer le fait d’en changer 3 ou 4 fois… C’est vrai que cet aspect peu économique et écologique est actuellement un frein à la généralisation de ce modèle.
Notons que ces installations avec stockage présentent un intérêt certain dans les îles françaises et les ZNI (les Zones Non Interconnectées). Là-
bas, la ressource solaire est importante, mais le réseau électrique est isolé.

Les aides de l’État pour l’autoconsommation (2020)

En réalité, il a fallu attendre l’arrêté tarifaire du 9 mai 2017 pour voir enfin une prime à l’autoconsommation.
Cette prime d’autoconsommation photovoltaïque est liée au contrat CRAE signé lors de l’installation solaire. Sachez qu’elle est versée 1 fois par an pendant 5 ans par EDF OA. En outre, s’ajoutent à cela le tarif d’achat associé à la vente du surplus photovoltaïque et l’exonération pour toute installation < 1 MW du paiement de la CSPE et la TCFE sur les kWh autoconsommés.
Mais cette aide de l’État pour autoconsommer varie selon les types d’installations. Voici les derniers tarifs connus au cours du 1er trimestre 2020 (jusqu’au 31 mars) que nous détaillons ici :

- Pour les installations ≤ 3 kWc : prime de 390€ TTC par kWc installé + 0,10€ par kWh de surplus vendu.
- De 3 à 9 kWc : 290€ TTC de prime par kWc installé + 0,10€ par kWh de surplus vendu.
- De 9 à 36 kWc : prime de 180€ TTC par kWc installé + 0,06€ par kWh de surplus vendu.
- De 36 à 100 kWc : 90€ TTC de prime par kWc installé + 0,06€ par kWh de surplus vendu.

Dimensionner une installation solaire en autoconsommation

En règle générale, le juste dimensionnement est une des clés pour bien autoconsommer, c’est-à-dire, nous l’avons vu, optimiser le taux de production. Il n’existe pas une solution standard sur le nombre de modules solaires à installer sur votre maison. En effet, cela va dépendre :
- De la façon dont vous souhaitez consommer votre production solaire
- De vos besoins énergétiques.
Bien dimensionner son installation solaire c’est éviter d’acheter trop de panneaux et de matériel. Donc, garder une installation photovoltaïque en
autoconsommation à un prix raisonnable. Ne produire ni trop ni trop peu.
Le but est de rentabiliser votre installation solaire au plus vite.